Discussion avec Sophie Caillon autour du code d’éthique de la Société internationale d’ethnobiologie.

Texte(s) à l’étude :

En français : Pour les fondements éthiques de l’éthnoécologie : International Society of Ethnobiology (2006).
En anglais : International Society of Ethnobiology Code of Ethics (with 2008 additions).

Et pour aller plus loin, une analyse récente des pistes de décolonisation de l’éthnoécologie aux échelles de l’individu, des projets et des institutions : McAlvay, Alex C., Chelsey G. Armstrong, Janelle Baker, Linda Black Elk, Samantha Bosco, Natalia Hanazaki, Leigh Joseph, et al. « Ethnobiology Phase VI: Decolonizing Institutions, Projects, and Scholarship ». Journal of Ethnobiology 41, nᵒ 2 (1 juillet 2021): 170‑91.

Rendez-vous de 12h45 à 14h dans la grande salle de réunion.

Sophie Caillon nous propose une séance dédiée à l’ethnoécologie.

L’ethnoécologie est aujourd’hui définie comme la science qui s’intéresse aux différentes manières dont les groupes culturels humains vivent, comprennent, pratiquent et se représentent leur environnement ainsi que leurs relations avec les entités non-humaines qui les entourent.

Derrière cette description onirique – limite Feng shui – se cache un passé sombre peuplé de pillage de savoirs, de biopiratage… ou plus structurellement un passé dans lequel les savoirs locaux n’existaient qu’après validation scientifique.

Très tôt, la Société Internationale d’Ethnobiologie a donc pris conscience qu’il fallait formaliser les fondements d’une recherche éthique et si possible engagée. Darrell Posey, entomologiste devenu ethnoécologue chez les Kayapó au Brésil, en est l’artisan.

Sophie vous propose de discuter des débats qui traversent cette discipline, à l’intersection de l’anthropologie, la géographie, l’écologie, les sciences de la conservation… Elle absorbe et transforme questions et méthodes de ces disciplines. Mais qu’en est-il de son ambition éthique ? Nous comptons sur vous pour venir éclairer le débat par vos expériences multiples, car il est certain que vous avez toutes et tous une âme d’ethnoécologue !