Au sein de l’axe transversal Sciences-Sociétés, Alix Cosquer, Camila Leandro et Virginie Maris animent les cafés sciences-sociétés.
Pour l’année 2024, un cycle de café-discussions est proposé autour de la question décoloniale. Comment les études décoloniales interpellent notre façon de faire de la science et de la conservation ? Nous souhaitons offrir un espace de réflexion et de construction collective qui nous permette de se saisir sereinement de ces travaux souvent très critiques et potentiellement déstabilisants.
Ce cycle fonctionnera sous la forme d’un journal club pour ses quatre premières séances. Si vous souhaitez proposer des textes à la lecture, vous pouvez les transmettre accompagnés d’une courte description en français à l’une des organisatrices qui les rendra disponibles sur cette page et si vous souhaitez animer une séance nous pourrons planifier des rendez-vous supplémentaires à l’automne.
Au plaisir de vous retrouver nombreuses et nombreux pour ces discussions.
Alix Cosquer (alixcosquer@gmail.com)
Camila Leandro (camila.leandro@cefe.cnrs.fr)
Virginie Maris (virginie.maris@cefe.cnrs.fr)
Et voici un article du Monde paru en janvier 2024 pour introduire ce sujet.
Programme du cycle « Décolonisation » 2024-2025
Mardi 19 mars – Décoloniser la science
De 12h45 à 14h dans la petite salle de réunion du CEFE, animée par Virginie Maris.
Val Plumwood La rationalité écologique, Marseille, Wildproject, 2024.
Chapitre 2 – Le rationalisme et l’ambiguité de la science (pp.97-141)
A travers le travail de Val Plumwood sur la logique du dualisme et sa déclinaison dans les sciences en strict séparation entre le sujet connaissant et l’objet connu, nous questionnons le caractère potentiellement colonial de la démarche même de l’investigation scientifique et réfléchissons aux alternatives possibles à ce rapport dualiste à la connaissance.
Jeudi 16 mai – Décoloniser l’écologie
De 12h45 à 14h dans la grande salle de réunion du CEFE, animée par Camila Leandro.
Trisos, C.H., Auerbach, J. & Katti, M. « Decoloniality and anti-oppressive practices for a more ethical ecology« . Nat Ecol Evol 5, 1205–1212 (2021).
La recherche en écologie est cruciale pour mieux appréhender et orienter les relations entre l’homme et les écosystèmes vers un avenir plus positif. Cependant, il est important de reconnaître que l’écologie, en tant que domaine d’étude, ainsi que la diversité des individus se définissant comme écologistes, ont souvent été influencées et limitées par des paradigmes occidentaux qui excluent d’autres formes de connaissances et de pratiques écologiques. Pour surmonter ces limites historiques et pour que l’écologie intègre pleinement les perspectives des différents peuples habitant les divers écosystèmes de la planète, les auteurs de cet article invitent particulièrement des écologistes à élargir leurs horizons tant théoriques que pratiques.
Jeudi 6 juin – Décoloniser l’ethnobiologie
De 12h45 à 14h dans la grande salle de réunion du CEFE, animée par Sophie Caillon.
Société Internationale d’Ethnobiologie (2006). Code d’éthique de la SIE (traduction française). En ligne : http://ise.arts.ubc.ca/global_coalition/ethics.php
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter ce numéro spécial d’Ethnobiology Letters consacré à l’éthique : https://ojs.ethnobiology.org/index.php/ebl/issue/view/26
Mardi 8 octobre – Décoloniser la conservation
De 12h45 à 14h dans la grande salle de réunion du CEFE.
Sur un chapitre de Guillaume Blanc La nature des hommes – Une mission pour « sauver » l’Afrique. Paris, La Découverte, 2024.
Mardi 5 novembre – Décolonisons-nous !
De 12h45 à 15h dans la grande salle de réunion du CEFE.
Attention, séance plus longue pour cet atelier participatif en guise de bilan de ce cycle : coopération et co-construction – vers des approches non-hégémoniques des sciences et des pratiques de conservation